L’amblyopie

L’amblyopie, c’est la baisse de vue d’un ou des deux yeux. Elle peut être due à un strabisme, à une anisométropie (différence de puissance de verres entre les deux yeux), à un trouble organique (cataracte, tumeur…).

Le cerveau reçoit deux images (une pour chaque œil), dont l’une est plus floue au décentrée par rapport à l’autre. Cette différence de qualité fait que le cerveau au lieu de superposer les 2 images, va supprimer une des deux images par un phénomène de neutralisation.

C’est cette neutralisation qui va empêcher le bon développement de la vision et de l’acuité visuelle.

Si l’orthoptiste dépiste une amblyopie, alors l’enfant sera adressé à l’ophtalmologiste.

Lors de la consultation ophtalmologique, l’ophtalmologiste vérifiera la puissance des yeux, et le fond d’oeil. Pour se faire, une administration de gouttes cycloplégiantes (Atropine, Skiacol…) dans les yeux de l’enfant sera nécessaire. Ces gouttes ont pour effet de dilater la pupille, de connaître la puissance objective de l’oeil. Cela permet également la bonne vision de la rétine lors de l’examen du fond d’oeil. Du fait de la dilatation de la pupille, l’enfant va être gêné par la lumière et voir flou pendant plusieurs heures à plusieurs jours.

Une fois la consultation ophtalmologique effectuée, une correction optique (paire de lunettes) est prescrite et peut-être aussi l’occlusion d’un œil.

La paire de lunettes doit être portée en permanence.

L‘occlusion peut se faire par un cache (Orthopad, Opticlude …), un filtre sur les lunettes de type Ryser ou une pénalisation optique). C’est le seul moyen efficace pour traiter l’amblyopie et récupérer la meilleure vision possible. Cette occlusion peut gêner l’enfant. Il faut donc faire preuve de persuasion. Au mieux, l’occlusion sera réalisée, plus vite l’enfant récupérera en vision, moins il sera gêné visuellement. Elle peut être traitée jusqu’à l’âge de 10 ans, mais plus tôt l’amblyopie est prise en charge, plus la récupération peut être complète.

Le suivi de la récupération visuelle, et l’adaptation du rythme d’occlusion peuvent être confié à l’orthoptiste par l’ophtalmologiste. L’orthoptiste sera un interlocuteur privilégié de l’ophtalmologiste et l’échange d’informations sera primordial pour un suivi efficace du patient.